La douleur ce cercle vicieux
03/09/2019

La douleur est quelque chose de parfois difficile à gérer. Elle peut être constante, soutenue, intense à certains moments de la journée, différée après une activité, Etc. Elle est souvent très différente d’un patient à l’autre pour une même pathologie. C’est d’ailleurs pourquoi on nous conseille toujours d’agir de façon individuel envers chaque patient et d’assurer un bon diagnostic kinésithérapeutique pour cibler notre traitement.
Sur le lien suivant, vous trouverez un article ainsi qu’un schéma sur la logique de la « peur-évitement » qui a été le sujet de mon mémoire. En gros, lorsqu’on a peur du mouvement suite à une douleur physiologique, on va automatiquement et involontairement réduire son activité et ses mouvements ce qui amène à une dépression, une anxiété croissante, une perte de motivation, une incapacité partielle/totale à faire ses activités quotidiennes et j’en passe… Tandis que l’autre voie suggère que la personne ayant eu une expérience douloureuse et n’ayant pas tellement peur du mouvement, aura plus facile à reprendre l’activité et guérir. C’est pourquoi, kinésithérapeutes et spécialistes de la santé, vous conseillerons des mouvements à réaliser en toute sécurité et vous aiderons à surmonter certaines peurs et croyances.
Quelques conseils.
Lors de la reprise du mouvement :
– Allez-y P-R-O-G-R-E-S-S-I-V-E-M-E-N-T. Même si vous étiez un super sportif, prêt à faire un record du monde dans votre discipline, n’oubliez pas que vous avez eu un temps de repos relatif. Du coup, si vous êtes trop « dur » avec vous-même, votre corps va vous le faire comprendre avec quelques douleurs inopportunes qui pourront toucher à votre moral voire occasionner des blessures de reprise. Prenez patience, le corps est un bon élève et arrivera à progresser… à votre rythme !
– « no pain, no gain » (pas de douleur, pas de bénéfice en français) disait Benjamin Franklin, si on le prend de façon littérale, ce n’est pas vraiment le cas pour la reprise de l’activité. La douleur doit justement vous prévenir de vos limites et dans ce cas, diminuer soit la durée de celle-ci soit son intensité. Cependant, si on prend l’expression de son sens imagée, c’est-à-dire si je ne tente pas quelque chose, je n’aurais rien… On est bien d’accord, autant bouger petit à petit pour obtenir un résultat.
– Ayez des objectifs à court, moyen et long terme. Pas besoin de ce dire qu’on effectuera un marathon dans 1 an dire que vous n’avez jamais fait de jogging de votre vie. Ne soyez pas trop exigent avec vous-même. Trouvez des objectifs à court, moyen et long terme selon votre situation. Je pense souvent aux patients étant opéré des croisés du genou qui ne voient quasiment que le moment de la reprise de la course vers le 4-5ième mois… D’autres objectifs plus qualitatifs sont présents avant, autant s’y intéresser pour avoir une course plus souple et appréciable plus tard… et qui vont permettre aussi de se motiver ! La kinésithérapie est justement là pour vous aider à trouver ces objectifs les plus appropriés selon votre situation.
– L’activité physique ne comprend pas seulement le sport. Si votre truc, c’est de faire du jardinage, autant regarder ensemble ce qui est faisable selon votre évolution dans le jardinage que dans un sport qui ne vous intéresse pas ! Si vous n’êtes pas intéressé par l’activité en général, que votre truc c’est d’être sympathiquement à bouquiner ou à jouer à la PS4 (là, je vois typiquement mon compagnon le dimanche matin devant notre tv… je l’embrasse bien fort au passage !), élaguez vos activités au sens large ! C’est-à-dire répertoriez vos valeurs et essayez de placer des déplacements naturels (vélo, marche,…) en fonction de ces valeurs. J’ai eu une patiente qui détestait l’activité physique. Effectivement, en l’écoutant sa jeunesse dans les cours de gym ne fut pas des plus satisfaisantes: toujours choisie la dernière lors de la formation des équipes, le sport pas très gratifiant pour elle car elle n’était pas assez « bonne », douleurs par rapport à l’effort car les entrainements/leçons de sport pas assez adaptées pour elle, etc. Bref, des cicatrices qui laissent des marques pour sa motivation d’adulte! Au final, on avait trouvé comme valeur « l’écologie ». Désormais, elle fait certains de ses trajets à pied ou à vélo pour être plus verte et a trouvé une façon de se motiver!
– La douleur chronique ne signifie pas toujours qu’il y a lésion. Le corps est trop bien fait et notre cerveau a parfois tendance à nous surprotéger et a nous envoyer une information douloureuse à notre corps dire que les tissus sont réparés….De quoi se rassurer et reprendre calmement l’activité !
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